Vie de l'école

Brève histoire

L'Ecole des Arches a été créée en 1985 par 8 professeurs, une personne pour l'administration et 7 élèves. Car sans les élèves il n'y aurait pas eu d'école... Mais auparavant, il y a eu un chemin :

   

1980   Projet de créer une école, encore mal défini.
1984 Février Recherche d'un lieu d'établissement à Neuchâtel et à Genève, hésitations, abandon. 
1985   Décision de la créer.
  Mars Rédaction des objectifs pédagogiques et humains de l'école.
  Avril Rédaction des statuts internes.
  Mai Le 15, premier bail provisoire à l'Avenue Beau-Séjour 15.
  Juin Co-fondation de l'Ecole par Christian Hofer, trois de ses anciens élèves universitaires et deux autres enseignants. Premiers clients répondant à la publicité mise dans les journaux. A la fin du mois, neuf personnes ou familles ont demandé de la documentation : trois clients potentiels, trois enseignants d'autres écoles (publiques) qui souhaitaient témoigner leurs encouragements pour l'initiative que représentait l'Ecole des Arches, enfin trois directeurs d'écoles privées concurrentes.
  Juillet Inscription au registre du commerce. Premières visites concrètes de clients potentiels et premier cours d'informatique. Première recette aussi, à savoir un billet de 1'000 francs, reçu avec une émotion très profonde.
  Août Signature le 31 d'un bail important (Valentin 10, deuxième étage) sous l'effet d'une persévérance que le recul ne permet plus très bien de justifier. Il n'y a alors qu'une seule inscription en classe de maturité, à 15 jours de la rentrée. Le minimum était fixé à 8 élèves.
  Septembre Le 12, le miracle a eu lieu. La sixième inscription vient de rentrer. Il est décidé de poursuivre même en dessous du minimum fixé. Le 15 septembre 1985 à 8 heures 15 : l'Ecole des Arches existe. Elle accueille avec émotion ses six premiers élèves. Huit professeurs et une secrétaire les entourent de leur attention.

 

  H O M M A G E   A U X   F O N D A T E U R S

Corps enseignant et administratif : Christiane Aubert (mathématiques et psychologie), Sabine Drusi (administration), Jean Duperrex (biologie), Catherine Flückiger (lettres), Christian Hofer (mathématiques), Hélène Hrkalovic (sciences politiques), Alain Kaufmann (biologie et sociologie), Pierre-André Rion (philosophie), Paolo Rota (lettres).

Elèves et familles : Benjamin Veillon, Jean-Christophe Matter, Adrien Bassetti, Nathalie Schlegel, Eric Grosjean et leurs parents. Olivier Dessimoz, Raphaël Hugentobler.

La période des débutants

L'évolution de l'Ecole des Arches a suivi la courbe ascensionnelle d'une entreprise minuscule créée sans savoir-faire de gestion. Elle a été marquée par diverses phases de structuration progressive. Les cinq premières années n'ont pas suffi pour lui permettre d'atteindre le seuil de 50 élèves à plein temps, quoique la population en cours du soir ait été encourageante dès le début. Le souci numéro un durant cette phase était de croître. Dès ces premières années l'école a travaillé à la fois pour préparer des élèves à la maturité et à des certifications informatiques. Mais le CFC n'existe pas encore...

Croissance timide

Plusieurs changements importants par contre se concrétisent durant les cinq années suivantes : la fonction de support s'étoffe, avec une seconde personne administrative et un technicien informatique; l'effectif monte à presque 100 élèves et permet des finances plus saines, quoique en mesure assez limitée. La dimension de famille s'estompe un peu, il faut le reconnaître; mais cela ne sera pas à cause de l'adoption du concept de système qualité fait son entrée dans les usages de l'école, avant de permettre quelques années plus tard une première certification longuement préparée. La forme juridique change et passe de société de personnes à la forme associative, plus compatible avec les objectifs de l'école. Enfin, l'école déménage pour la troisième fois et s'installe dans des locaux plus modernes et confortables. L'école est toujours petite et soucieuse de reconnaissance externe.

Se faire reconnaître

Les années 1995-1999 représentent une forme d'aboutissement : certification ISO-9001 (seconde école de Suisse), première formation officielle (CFC d'informaticien, première formation privée en Suisse de ce type), première entreprise d'entraînement en informatique de Suisse... C'est aussi une période où les collaborations avec d'autres écoles sont en place et fructueuses, en particulier avec l'Ecole du Valentin et l'Ecole Steiner qui apporte aux Arches une grande partie de nos meilleurs élèves.

Reconnaître ses limites

Au faîte de ses effectifs durant la période 2000-2005, l'école atteint presque 200 élèves à plein temps, dont un assez grand nombre avec le concours du Service de l'Emploi vaudois. Avec cette forte croissance vient aussi la nécessité de resserrer les boulons dans le domaine de la planification financière, d'autant que le changement de politique de la Confédération en matière de formation informatique fait perdre en 2005 tout un pan des formations financées par les caisses de chômage, brutalement. Simultanément, la gouvernance de l'Ecole est pour la première fois remaniée par une personne autre que le directeur et la place des responsables de formation grandit, avec la nécessité de revoir le processus de prise de décision. Il faut l'admettre, le manque de formation en management du directeur ralentit l'évolution de l'école sur ce plan. C'est aussi la première fois que l'Ecole est mise en cause par un expert externe pour la faiblesse de sa vision pédagogique : même si tous les professeurs sont bons, une formation (informatique en l'occurrence, pour des jeunes personnes en transition professionnelle) peut ne pas être solide parce qu'on n'a pas assez mesuré la difficulté globale de la tâche pour les participants. C'est un premier choc. C'est aussi à ce moment-là que les premiers outils informatiques systématiques sont mis en place : distribution des documents de cours sur le réseau interne, utilisation d'un ordinateur personnel portable pour tous les cours en ce qui concerne les informaticiens. En résumé, ces cinq années ont peut-être plus été marquantes sur le plan de l'évolution des structures internes que de la croissance, qui connaît un point d'arrêt.

La longue marche

Vient une période première période difficile sur le plan financier, suite au choc mentionné en 2005. La magie des cours de l'Ecole, qui a permis à tant d'élèves de réussir assez bien grâce à notre profil d'école à petits effectifs proche de l'évolution de ses élèves, et à une confiance des enseignants inspirée de notre enthousiasme, connaît une remise en question progressive. Son nom : la maturité suisse, nouvelle mouture de l'examen de maturité fédérale, marquée par une volonté d'augmenter les exigences imposées aux élèves, progressivement. Le choc n'étant pas clairement annoncé, il faut 3 ans pour réaliser que le monde a changé et que des élèves honnêtes et travailleurs pourraient bien ne pas réussir, contrairement aux années précédentes. Certains d'ailleurs abandonnent en raison de l'écart entre le travail fourni et la modicité des résultats. L'école n'est plus un lieu où l'on encourage des élèves de toutes sortes vers un monde où presque tous réussissent, mais devient un lieu de transformation bien plus exigeant. Portée par des responsables de formation enthousiastes et dynamiques, l'Ecole cherche des solutions pour ce défi de taille. Bien plus tôt que d'autres, sa principale section étant la préparation à la maturité suisse et cela sans le segment précédent (niveau du collège), elle vit ce combat et teste ses idées. Pour autant, ses effectifs dans la section maturité continuent de croître car la perception de ce changement n'est pas encore forte dans les familles.

Créer c'est vivre

Durant la période 2010-2014, cette perception externe s'affirme cependant. Par suite, d'un côté l'école vit des moments où les erreurs budgétaires pourraient ne pas pardonner (mais il n'y en n'aura pas...), d'autre part elle vit une effervescence créative pour surmonter cette situation. Elle investit en continu. Elle crée une nouvelle activité en moyenne tous les deux ans, chaque fois avec succès. L'étape la plus marquante est la préparation de l'école en tant que membre du monde du Baccalauréat International, ce 'monde' apportant avec lui un savoir faire essentiel en matière de gestion pédagogique. Parallèlement, l'Ecole surmonte en partie un autre écueil délicat, celui de la mise en place de la succession du directeur fondateur. Non qu'il s'en aille immédiatement, il lui reste quelques années avant de partir à la retraite. Mais une telle transition se prépare et 2014 fut un moment où la forme de cette transition a été choisie. Suivra juste après la transformation de la forme juridique de l'entreprise pour assurer cette transmission.

Place à la transition active

En juillet 2015 l'Association devient une SA, mais une SA un peu particulière : ses enseignants détiendront la totalité des voix, en distinguant cependant une participation large pour des décisions ordinaires et une participation restreinte en cas de menace financière notable. Le quinquennat actuel voit pour la première fois s'affirmer une réflexion pédagogique soutenue et collective, en même temps que l'affirmation d'un credo pédagogique. c'est le résultat des épreuves vécues auparavant. Les structures classiques de la nouvelle société anonyme ont également apporté une gouvernance plus claire et dynamique, qui profite également à cette réflexion pédagogique qu'elle guide.